Entrevue avec Femke, coordonnatrice de l’Éco-quartier Lachine et engagée depuis 7 ans avec le GRAME et Sandrine, coordonnatrice aux communications, en poste depuis 3 ans.
Née en 1989 et depuis 2011, le GRAME est une organisation domiciliée à Lachine. Comptant 40 employés, et occupant le titre de mandataire officiel de l’éco-quartier, le GRAME occupe un rôle central dans un microcosme en pleine transition écologique.
Les actions du GRAME se concentrent essentiellement sur le verdissement de l’Ouest de l’île de Montréal, répondant ainsi à une demande en forte croissance des entreprises et collectivités pour verdir les espaces extérieurs environnants. Mais l’arbre de compétences du GRAME est bien plus large : d’autres branches telles que l’éducation relative à l’environnement (ateliers dans les écoles et en entreprises…), des actions visant à développer l’influence auprès des décideurs politiques locaux et provinciaux, ou les interventions auprès de la régie de l’énergie constituent des actions-phares que l’organisation entreprend dans toute la région de Montréal.
Keyrus : À quel point les entreprises montréalaises sont engagées autour d’actions écologiques ?
GRAME : Nous avons observé très positivement qu’il n’y a pas de type d’entreprise plus engagé qu’un autre. Nous collaborons avec toutes les tailles d’entreprises qui souhaitent réorienter ou faire évoluer les valeurs de leur structure. Il y a un réel engouement pour les activités de type « team building » et nous accompagnons les dirigeants et les employés dans cette prise de conscience. Souvent la question se pose avec le télétravail et les nouveaux schémas d’emploi du temps hybrides, et les entreprises dont le cœur de métier est numérique sont aussi concernées par la pollution numérique. Même si c’est encore un sujet nébuleux pour beaucoup, la volonté à réduire l’empreinte carbone et les gaz à effet de serre (GES) est bien présente.
Keyrus : Quels sont les principaux enjeux auxquels une organisation comme la vôtre peut se confronter de façon régulière ?
GRAME : Bien que nous voyions que la sensibilisation est efficace et que la prise de conscience grandit autour de nous, nous manquons toujours de soutien et de financement. Les entreprises apprécient nos services, ce qui représente une diversification de revenus pour nous, mais nous devons constamment redoubler d’efforts pour répondre aux exigences des distributeurs de subventions et répondre à un cahier des charges toujours plus complexe pour l’obtention de ces financements.
Le manque de règlements gouvernementaux peut aussi être un enjeu. On voit clairement la différence lorsque les institutions instaurent des nouvelles lois qui sont en accord avec nos actions. Ces derniers apportent un réel cadre d’encouragement et d’application de nos mesures.
Nous espérons donc que notre collaboration avec les gouvernements continuera sa croissance car ils sont le carburateur de nos actions.
Keyrus : Nous avons adopté un modèle de travail assez flexible pour nos employés. Quels seraient les actions à la portée de tous que nous pourrions suggérer à nos équipes pour commencer à réduire notre impact dès maintenant ?
GRAME : Il est certain qu’il y a une multitude de façons d’adopter des gestes simples en entreprise. Voici quelques exemples qui peuvent constituer un bon départ :
Faire le choix d’ustensiles et vaisselles réutilisables à la disposition des employés ;
Mettre en place un système de gestion des matières résiduelles (récupération des matières recyclables, compost…) ;
Gestion des parcs informatiques : recyclage et récupérateurs d’outils usagers ;
Sensibilisation et éducation autour des petits gestes à la maison et en entreprise ;
Activités en tout genre : sonder les employés pour savoir ce qu’ils aimeraient entreprendre comme actions bénévoles. Etc…
L’influence est également un élément important : nous constatons que les entreprises qui adoptent des gouvernances ou modèles de gestion orientés vers le développement durable rencontrent beaucoup plus de succès avec l’implantation des mesures. Les employés suivent l’exemple de leurs leaders !
Keyrus Canada et KLS sont fiers d’avoir déjà mis en place des actions internationales pour renforcer leur engagement dans la défense de l’environnement. Des stratégies se développent et se renforcent à travers des initiatives plus inspirantes les unes que les autres. Bravo à nos équipes qui œuvrent pour faire la différence.