Les entreprises sont aujourd’hui nombreuses à prendre conscience que la décarbonation est un enjeu majeur dans la lutte contre le changement climatique. Elles comprennent l’importance de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, ce qui ouvre des perspectives vertueuses sur les plans environnemental, économique et réglementaire, notamment avec la directive CSRD de l’Union européenne qui exige la divulgation d’informations détaillées sur l’impact en matière de durabilité, y compris les émissions de gaz à effet de serre.
Cette prise de conscience environnementale les incite en effet à agir et à contrôler leurs émissions de gaz à effet de serre, et elles peuvent ainsi identifier des opportunités d’amélioration de leur efficacité énergétique et mettre en place des stratégies de réduction à long terme, transformant ainsi les défis climatiques en opportunités de croissance durable.
La réduction des émissions présente également des avantages économiques, tels que des économies grâce à une meilleure efficacité énergétique, l’accès à de nouveaux marchés et clients, et une gestion améliorée des risques climatiques et réglementaires.
Mais pour passer de la théorie à la pratique, une industrialisation de la donnée carbone est nécessaire, incontournable.
Elle seule peut permettre de collecter, mesurer, gérer et valoriser de manière cohérente les données relatives aux émissions, favorisant ainsi une mise en œuvre concrète des référentiels de décarbonation.
Il s’agit donc d’un enjeu stratégique et de long terme, et en utilisant les leviers de la donnée, les organisations peuvent transformer les défis climatiques en opportunités économiques, tout en se conformant aux réglementations.
L’engagement des entreprises dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre forme un triptyque vertueux, qui associe la prise de conscience environnementale, la valorisation économique et la conformité réglementaire. Dit autrement, il leur permet de transformer les défis du changement climatique en opportunités, tout en contribuant activement à la transition vers une économie bas carbone. Si on examine ce triptyque de plus près, on observe :
Une réelle prise de conscience et une volonté d’agir : de plus en plus d’organisations reconnaissent l’importance de leur rôle dans la lutte contre le changement climatique ; la prise de conscience de leur impact environnemental conduit à une volonté d’agir et de minimiser cet impact et contrôler leurs émissions de gaz à effet de serre est un moyen direct pour les entreprises de prendre des mesures pour réduire leur empreinte carbone ; cette prise de contrôle peut également les aider à identifier des opportunités d’amélioration de l’efficacité énergétique et à mettre en place des stratégies de réduction des émissions à long terme ;
Une valorisation des efforts : il existe de nombreux avantages économiques pour les entreprises qui choisissent de contrôler et de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Gartner, Forrester, McKinsey ou BCG publient régulièrement des études qui démontrent les bénéfices économiques de cette démarche.[1] Ces avantages incluent généralement une plus grande efficacité énergétique (réduction des coûts), l’accès à de nouveaux marchés et clients, et une meilleure gestion des risques liés au climat, à la réglementation (sanctions étatiques) et à la réputation (sanctions des consommateurs). De même, des marchés du carbone émergent en tant que classe d’actifs, offrant des opportunités financières tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique et à la réduction des émissions de carbone.[2] Outre les économies potentielles réalisées grâce à une efficacité énergétique accrue, les organisations bénéficient d’une amélioration de leur image de marque et d’une plus grande attractivité pour les investisseurs et les consommateurs soucieux de l’environnement. Ainsi, de nombreuses entreprises voient ces efforts comme une opportunité de croissance durable ;
Une conformité par rapport à la réglementation CSRD : la nouvelle directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) de l’Union européenne impose aux entreprises de divulguer des informations détaillées de leur impact sur la durabilité, y compris leurs émissions de gaz à effet de serre. Ainsi en 2024, la directive CSRD qui concernera 50 000 entreprises européennes, exigera qu’elles fournissent des informations plus complètes et plus précises, introduisant une obligation de reporting et de vérification des informations normées en matière de durabilité et apportant une plus grande transparence pour les investisseurs et les consommateurs, et la simplification des rapports extra-financiers grâce à un ensemble unique de normes européennes, et une contribution à la finance durable en alignant les obligations de divulgation avec d’autres initiatives de l’UE. En contrôlant leurs émissions, les entreprises seront mieux préparées pour se conformer à ces exigences de reporting. De plus, la CSRD introduit le concept de double matérialité, ce qui signifie que les entreprises doivent également déclarer comment les changements climatiques pourraient affecter leur activité. Ce contrôle des émissions aide non seulement les entreprises à se conformer à la réglementation, mais peut également les aider à identifier et à gérer les risques climatiques pour leur activité.
Mais alors que l’ambition est forte, on peut tout de même déplorer que les initiatives soient quelque peu désordonnées pour la mise en œuvre concrète de la directive CSRD. Et chacun de se poser la légitime question : Comment avancer concrètement sur la mesure des gaz à effet de serre et accélérer les efforts de manière orchestrée et vertueuse ?
Le protocole de comptabilisation des gaz à effet de serre (GHG Protocol) est une norme internationalement reconnue pour la comptabilité et la communication des émissions de gaz à effet de serre des entreprises. Il a été développé par le World Resources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) pour aider les entreprises à mesurer, gérer et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Ce protocole offre un cadre pour comprendre, quantifier et gérer les émissions de gaz à effet de serre. Il est structuré autour de trois scopes pour classer différents types d’émissions et il fournit des outils et des normes pour aider les entreprises à calculer leurs émissions, à créer des inventaires d’émissions, à définir des objectifs et à rendre compte de leurs progrès :
scope 1 : il s’agit des émissions directes qui proviennent de sources contrôlées ou possédées par une organisation ; elles comprennent les émissions provenant de la combustion de carburants, des processus chimiques et des émissions de véhicules de société ;
scope 2 : ces émissions sont indirectes et proviennent de la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur que l’organisation achète et consomme, comme par exemple l’électricité utilisée pour alimenter les bureaux d’une entreprise ;
scope 3 : ces émissions sont également indirectes, mais elles sont beaucoup plus vastes et concernent d’autres activités commerciales qui ne sont pas contrôlées directement par l’organisation. Elles peuvent inclure les émissions provenant des déplacements professionnels, des biens et services achetés, des déchets générés et de l’utilisation des produits et services vendus par l’entreprise.
Le fait de comprendre et de catégoriser les émissions de ces trois scopes permet aux organisations d’identifier où elles peuvent réduire leur empreinte carbone et d’établir des objectifs de réduction des émissions plus efficaces.
Tout ceci est très vertueux… sur le papier ! Mais encore une fois, comment sort-on du pensum et passe-t-on de cette belle théorie à la pratique concrète, réelle, tangible, et non greenwashée de ce référentiel ?
En collaboration avec Snowflake, Qlik et Sweep, Keyrus a élaboré une offre Data Cloud Carbon Track, qui est à la fois une approche, une méthodologie et une plateforme pour adresser les bonnes priorités et les traiter. En effet, les entreprises doivent être en capacité de successivement :
identifier les facteurs d’émission ;
préparer les données pour être exploitables ;
construire un plan crédible de réduction ;
ajouter de la profondeur et de la précision ;
collaborer avec l’écosystème ;
rendre compte des progrès accomplis.
Le postulat de départ c’est que pour ce type de projets, on est beaucoup plus dans le réel grâce à la data qui permet d’objectiver les visions, et d’apporter une vérité unique, relative mais partagée : on parle de Single Place of Truth ou SPoT (non ce n’est pas le nom d’un groupe de rock, on a vérifié !) Cette « Unique Source de Vérité » en français, se réfère à l’idée qu’il ne devrait exister qu’une seule source d’information, fiable et incontestée pour un certain ensemble de données dans une organisation. Ce concept est crucial pour garantir l’intégrité, l’exactitude et la cohérence des données.
Dans le contexte de la collecte de données pour mesurer, comprendre et catégoriser les émissions de gaz à effet de serre (GES) de scopes 1, 2 et 3, le SPoT est le système ou la plateforme centralisée où toutes ces données sont collectées, stockées, analysées et gérées.
Et ce SPoT, Keyrus, Snowflake, Qlik et Sweep l’ont constitué dans leur association unique et innovante, qui apporte aux entreprises une solution complète et concrète d’un bout à l’autre de la chaîne :
Snowflake est une plateforme de stockage de données dans le cloud qui se spécialise dans la collecte et le partage. Elle permet de centraliser diverses données en provenance de multiples sources. Grâce à sa flexibilité, sa scalabilité et ses capacités d'intégration de données, Snowflake fournit d’immenses ensembles de données venant au service du calcul et du suivi des émissions de gaz à effet de serre.
Qlik se spécialise dans la transformation et la qualité des données, essentielles pour garantir l'intégrité des données, en particulier lorsque les données environnementales d’émissions, par exemple, proviennent de sources diverses avec différentes normes. L'intelligence artificielle intégrée à Qlik apprend rapidement de quelques interventions manuelles pour harmoniser les données provenant de multiples fournisseurs, assurant ainsi la fiabilité des données pour la mesure des émissions de gaz à effet de serre dans une plateforme comme Sweep, en soutien aux initiatives de durabilité et aux réglementations environnementales.
Sweep facilite la gestion et l'analyse complexe des données carbone et ESG. Cette plateforme permet de traduire les données brutes en données d’émissions de gaz à effet de serre utiles pour les entreprises. Sweep permet d’obtenir une vue d’ensemble et en temps réel des émissions, d’analyser les sources d'émissions et de mettre en œuvre des initiatives de réduction effectives. Grâce à des outils d'analyse avancés, Sweep facilite la prise de décisions basées sur la donnée et soutient le développement de stratégies durables au sein des entreprises.
Keyrus et son approche méthodologique : au sein de son cabinet de conseil en management interne, Keyrus a construit une expertise carbone et élaboré une méthodologie pour aider les entreprises à identifier et à adresser les bonnes priorités en matière de réduction des émissions de GES. Cette méthodologie capitalise d’une part sur un modèle de données prêt à l’emploi et conforme aux exigences CSRD, et d’autre part sur des workflows de transformation des données carbones non structurées en données structurées.
En combinant cette compétence méthodologique avec sa capacité de conseil et à intégrer des solutions technologiques comme Snowflake, Qlik et Sweep, Keyrus peut aider les entreprises à mettre en œuvre des stratégies efficaces de gestion des émissions. De plus, Keyrus est également capable de prendre en charge l’exploitation courante (ou run) des systèmes de gestion des émissions, garantissant ainsi une mise en œuvre réussie à long terme. Avec ce type de projets basés sur les données, Keyrus aide les entreprises à rendre leurs efforts de réduction des émissions plus tangibles et efficaces.
Pour bien démarrer un projet de gestion des émissions de gaz à effet de serre, voici quelques conseils clés :
Commencez par comprendre votre empreinte carbone actuelle : avant de pouvoir commencer à réduire vos émissions, vous devez d’abord comprendre d’où elles proviennent. Cela signifie rassembler des données sur toutes vos activités qui génèrent des émissions de GES, qu’elles relèvent des scopes 1, 2 ou 3. Un SPoT comme Snowflake peut être très utile à cette étape.
Adoptez une approche incrémentale : les efforts de réduction des émissions de GES sont généralement un processus à long terme qui nécessite des ajustements et des améliorations continus. En utilisant une approche incrémentale, vous pouvez commencer à adresser les différents secteurs d’émissions un par un, en se concentrant d’abord sur ceux qui ont le plus grand potentiel de réduction. Cela permet d’avancer progressivement vers vos objectifs de réduction des émissions sans être submergé. Et quoi de plus efficace que d’automatiser les traitements sur des données incrémentales ? Qlik est redoutablement efficace pour optimiser cette étape.
Faites confiance à la data : au début, vous devrez peut-être faire des estimations pour certaines de vos émissions, surtout si les données précises ne sont pas disponibles. Cependant, vous devriez chercher à remplacer ces estimations par des données réelles dès que possible. L’utilisation d’outils d’analyse de données comme Sweep peut vous aider à faire cela.
En somme, démarrer un projet de gestion des émissions de GES peut sembler une tâche énorme, mais en prenant une approche étape par étape, en se concentrant sur les données et en s’engageant dans un processus d’amélioration continue, vous pouvez rendre ce projet concret et efficace.
La gestion des émissions de GES n’est pas un projet ponctuel, mais un processus continu d’amélioration. Vous devriez constamment chercher à affiner vos estimations, à améliorer la précision de vos données et à trouver de nouvelles façons de réduire vos émissions.
Enfin, les consultants en durabilité ou des entreprises spécialisées comme Keyrus peuvent apporter une expertise précieuse pour vous aider à démarrer. Ils peuvent fournir des conseils sur la meilleure façon de collecter et d’analyser les données, de définir des objectifs de réduction des émissions et d’élaborer des stratégies pour les atteindre.
Dans un monde de plus en plus conscient des défis environnementaux, les entreprises se trouvent à un tournant stratégique. Les pressions à la fois réglementaires, avec l’instauration de la CSRD, et sociétales, avec l’émergence d’une conscience environnementale accrue, les incitent à contrôler et à réduire leurs émissions de GES.
Le suivi des émissions de GES, en se référant aux scopes 1, 2 et 3, devient une composante essentielle de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et un enjeu clé de leur stratégie. En adoptant une approche de Single Place of Truth pour la collecte et l’analyse des données, les entreprises peuvent acquérir une compréhension approfondie de leurs émissions et identifier les meilleures opportunités de réduction. Des outils comme Snowflake, Qlik et Sweep, associés à l’expertise de conseillers spécialisés comme Keyrus, peuvent faciliter ce processus, et une solution comme la Data Cloud Carbon Track se présente comme une véritable opportunité, qui permet de franchir les murailles et de s’attaquer au problème de l’intérieur, de résoudre par l‘intelligence et la ruse un rapport de force a priori défavorable.
Cependant, la transition vers une économie à faibles émissions de carbone ne sera pas instantanée. Il faut une approche incrémentale, guidée par les données et la volonté de s’améliorer continuellement. Il s’agit d’un projet qui devient plus réel et précis au fil du temps, passant progressivement de l’estimation à la donnée.
Nous pouvons conclure que contrôler ses émissions de GES n’est pas seulement une obligation et est bien plus qu’une simple nécessité environnementale : c’est aussi un avantage concurrentiel pour les organisations prêtes à relever ce défi, une opportunité inédite.
La collecte, la transformation et l’analyse des données rendent désormais possible le partage, la décision, et le passage à l’action. Les entreprises qui prennent ces mesures pour réduire leurs émissions peuvent bénéficier d’une croissance durable, améliorer leur image de marque et renforcer la confiance des consommateurs et des investisseurs : c’est donc un triptyque vertueux !
Bref, en agissant pour le climat, les entreprises agissent aussi pour leur propre avenir !